dimanche 17 août 2014

15- Rongphu

Nous partons tôt ce matin pour nous rendre au camp de base du Mont Everest car nous avons 101 kilomètres à parcourir et nous roulons à une vitesse moyenne de 25 kilomètres à l'heure à bord de nos Jeeps.

Nous faisons un premier arrêt au col Pang La, situé à 5220 mètres d'altitude.  C'est à cet endroit que nous apercevons pour la première fois le Mont Everest.  Le ciel est bleu, sans nuage et sans vent.  Les conditions sont excellentes pour escalader le mont près de la route. Nicole (Magnan) est bien fière d'avoir escaladé ce mont avec nous.  À cette altitude, il n'y a pas de végétation mais beaucoup de roches recouvertes de mousse givrée.

Avec mon fils Joël au col Pang La (5220 m d'altitude)
Lhakpa, notre chauffeur, quitte la route principale, à la suite de Peto, pour prendre un raccourci.  C'est la route des bergers et elle est très accidentée.  Nous nous éloignons de plus en plus de la route principale et devant nous se dresse un ravin que nous devons traverser.  J'ai très peur.  Je ne croyais pas pouvoir ressentir tant de plaisir à circuler à nouveau sur le Friendship Highway aussi cahoteux soit-il. Nous faisons un arrêt au petit village Tashi Dzom dans la vallée de Dzaka en attendant l'arrivée de la Jeep conduite par Popo. Des petits enfants, curieux de nous voir, s'approchent timidement de nous et nous leur offrons des bonbons.

Nous arrivons au Guest House de Rongphu qui est sans contredit le plus rudimentaire du voyage, de même que leurs toilettes.  Nous pique-niquons dans la cour du Guest House sur la terre battue.  Les tomates et les chapatis achetés à Shigatse ainsi que la poudre de bouillon de poulet provenant de Lhassa et les biscuits au chocolat de François nous rassasient avant notre départ pour l'Everest.

Le village de Rongphu
De Rongphu nous avons une vue spectaculaire sur le Mont Everest dont le sommet est à 8 595 mètres.  Nous partons en Jeep pour le camp de base situé à 8 kilomètres plus loin. Cette année, douze personnes ont perdu la vie en en faisant l'ascension, dont une japonaise qui a manqué d'oxygène au moment de la descente.

Le Mont Everest
Le camp de base en lui-même est simplement une double rangée de grosses tentes offrant divers services aux visiteurs et aux alpinistes.  A cet endroit se trouve également le bureau de poste le plus élevé du monde (5 200 mètres).
Le camp de base du Mont Everest
Nous entreprenons la montée d'une colline afin d'avoir encore une meilleure vue sur l'Everest.  L'ascension est difficile en raison du manque d'oxygène et nous devons faire un arrêt à tous les 2 ou  3 pas.

Je n'ai pas pu prendre de photos de là-haut car des problèmes intestinaux m'ont repris et j'ai dû redescendre tout de suite pour aller visiter les toilettes.

Quelques-uns d'entre nous (François, Joël et Nicole Gagné) reviennent à pied à Rongphu, tandis que d'autres (Pauline, Nicole Magnan et moi) marchons une partie du chemin seulement.  Le trajet est fort agréable; nous marchons lentement et profitons du calme apaisant qui nous entoure. Nous rencontrons un jeune paysan revenant au village dans sa charrette remplie de branchages qui serviront à chauffer sa demeure.


Le soleil se couchant, la soirée devient très fraîche.  Tous les voyageurs se retrouvent dans le sombre restaurant du Guest House afin de se réchauffer auprès du poêle alimenté aux bouses de yak.  Après le souper, nous jouons encore plusieurs parties de cartes, au grand plaisir des tibétains qui s'approchent afin de comprendre pourquoi nous rions si fort.  Nous allons finalement nous coucher, presque tout habillés, car la température descend à -1 Celsius cette nuit dans nos dortoirs où les courants d'air sont nombreux. Pour le pipi de la nuit, il y a un sceau dans un coin de notre dortoir que nous vidrons le lendemain matin. Nous sommes quand même chanceuses car dans le dortoir des gars il n'y a même pas de sceau, il faut qu'ils aillent dehors.

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