mercredi 3 septembre 2014

2- Népal

Kathamdu

Après deux jours de voyage, nous voici enfin à Kathmandu au Népal.  A la sortie de l’aéroport, une horde de solliciteurs nous attendent. Nous, nous cherchons désespérément notre guide François Latulippe. Après l'avoir trouvé, nous partons en taxi vers Kathmandu avec tous nos bagages.  Un autre choc culturel; c'est le désordre total dans les rues étroites et délabrées de la ville où s'entremêlent voitures, motos, vélos, piétons et chiens errants.  Les autos et motos envahissent toutes les voies afin de se frayer un chemin tout en klaxonnant sans arrêt.  Le nombre de voitures est 4 fois supérieur à la capacité des rues.



Après avoir traversé un quartier très pauvre, nous arrivons dans le quartier Thamel où se trouve notre hôtel, le Kathmandu Guest House.  Les rues, plutôt des ruelles, sont encore plus étroites; c'est la même cohue.  Une clôture de fer forgé, gardée par un policier, rend la zone hors limite pour les nombreux colporteurs qui veulent nous vendre leurs peccadilles avec insistance.  C'est un havre de paix et nous nous sentons plus à l'aise.  Le décor est vieillot, sans luxe mais agréable.



Nous allons souper dans un restaurant tibétain situé à quelques rues voisines sur une terrasse au 2e étage. Bonne bouffe, atmosphère agréable et nous trinquons à notre arrivée à Kathmandu et au début de notre voyage au Népal et au Tibet.

Joël a un gros rhume et nous nous demandons à qui il a transmis ses microbes.



Pashupatinath 

Il est 7h30 du matin et nous avons 10 heures de décalage avec le Canada.  Bien des canadiens font dodo en ce moment.  Après 2 jours à dormir assis, la nuit fut bien confortable dans notre petit lit simple au matelas un peu dur.  Le chant des coqs, et oui, déjà quelques coups de klaxons, m' accueillent au réveil.   Impossible de dormir plus longtemps car j'ai la tête remplie des souvenirs de la veille. Je vais donc profiter de la quiétude du matin dans le jardin intérieur où des palmiers et des sculptures de têtes de dragons sont en fond de décor. 

Après le déjeuner, nous partons à pied à la découverte des quartiers de Kathmandu.  Comme il n'y a pas de trottoir, nous nous frayons un chemin parmi la foule et tout ce qui roule, en plus d'essayer de rester impassibles devant les solliciteurs qui nous assaillent.  Très vite, j'ai appris à dire "Chay Dyna" (non, pas intéressée en népalais), mais la plupart du temps cela ne donne pas de résultat.

Nous partons ensuite en taxi pour Pashupatinath, sanctuaire hindou et lieu des plus importantes crémations du pays.  Quelle aventure ce trajet!!  J'ai eu la peur de ma vie.  Les montagnes russes à côté de cela, c'est de la petite gomme. Jamais plus je ne chicanerai Serge, mon mari, sur sa façon de conduire.  Le chauffeur de taxi fonçait sur tout ce qui était sur son chemin, autant les autos, les cyclistes que les piétons. Un petit enfant d'environ 2 ans s'est aventuré dans la rue et le chauffeur n'a même pas ralenti, mais a klaxonné comme un malade.

Heureusement aucune voiture ne peut circuler dans le quartier Pashupatinath.  On retrouve enfin la paix.  Nous rencontrons un groupe de Sadhus assis paisiblement sur le bord du chemin. Les Sadhus sont des adorateurs des dieux Shiva et Vishnu qui ont choisi de quitter leurs familles et amis afin de suivre le chemin des valeurs spirituelles. Ils passent la majorité de leur temps en méditation.

Un groupe de Sadhus, adorateurs des dieux
Nous saluons au passage les vaches sacrées qui veillent sur Pashupatinath.


Le long de la rivière Bagmati se trouvent des lieux de crémation.  Nous assistons à la crémation d'une femme qui semblait être d'un milieu aisé en raison de la qualité de ses vêtements.  Un peu plus loin nous voyons un mourant transporté sur une civière par les mem­bres de sa famille se rendant à la maison des mourants où ils resteront tous jusqu'à ses derniers moments et sa crémation  C’est un spectacle impressionnant et émouvant.

Pashupatinath, un temple hindou
Cérémonie de crémation
Nous quittons Pashupatinath et allons dîner dans un petit restaurant local népalais qui a des allures de caverne.  Au menu: samosas au cari, djellibis, chapitis et thé indien. Assez exotique comme nourriture mais très bon.   La famille qui nous recevait était très sympathique. 


Nous expérimentons nos premières toilettes turques et faisons même la queue pour y aller.  Il fallait laisser la porte entrouverte car il n'y avait pas de lumière,et être prudentes car le plancher était glissant.  Naturellement il n'y avait pas de papier de toilette.


Nous revenons en ville à bord de l'autobus public.  Nous étions les seuls passagers non locaux à bord.  Incroyable le nombre de personnes qu'ils réussissent à entasser dans un si petit véhicule.  Finalement nous débarquons au terminus, endroit que François, notre guide, ne connaissait pas. 

Grâce aux indications trouvées dans son guide sur le Népal, nous retrouvons notre chemin en passant par un marché aux puces en plein air, suivi d'un marché de fruits et légumes le long des rues. 


Nous arrivons finalement à Durbar Square où se trouve le temple de la déesse protectrice Vishna.  Elle ne m'a pas protégée des colporteurs car j'ai succombé à un vendeur ambulant très insistant et j'ai acheté un bouddha pour 26$ Can (1400 roupies) pour lequel il demandait 6000 roupies.  Je pensais avoir fait une bonne affaire jusqu'à ce que j'apprenne qu'il avait baissé son prix jusqu'à 10$ avec mon amie Pauline un peu plus tôt.  Après cela, tous les vendeurs et les quêteux m'ont assaillie car j'étais devenue pour eux une bonne acheteuse.  J'ai appris ma leçon.

Sans trop savoir comment, mais en suivant toujours le foulard de tête rouge de François et la casquette orange de Joël, nous revenons dans le quartier Thamel.  Et voilà! nous avons survécu à notre premier bain de foule et culturel.  Demain, François nous amènera à la montagne et nous promet la tranquillité.

Joël a mangé des momos (mets traditionnel tibétain) très épicés et son rhume a disparu.

Le temple de Vishna à Durbar Square

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